lundi 2 juin 2008

Discours du Latran de Nicolas Sarkozy

"Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal , l'instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé , même s'il est important qu'il s'en approche , parce qu'il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d'un engagement porté par l'espérance "
Nicolas Sarkosy nous dit que le curé ou le pasteur est mieux placé que l'instituteur pour enseigner les valeurs et la morale . Dans ce domaine , le niveau de connaissances du curé est-il plus grand que celui de l'instit ? Non , car l'instit , autant que le curé , comme tout être normalement constitué , possède la connaissance innée du bien et du mal .
Alors , est-ce une question de pédagogie ? Non , car l'un a été formé par l'Ecole Normale , l' autre par le Séminaire , et dire que la formation du Séminaire est meilleure que la formation de l' E.N.
serait partial , fallacieux et politiquement risqué .Alors Mr. Sarkosy dit que l'avantage de l'un sur l'autre vient du fait que le curé a pour lui " la radicalité du sacrifice de sa vie "
Il ne faut pas se payer de mots , car on n'est plus au temps des persécutions romaines , et le curé d'aujourd'hui ne meurt pas du Service de Dieu . S'il sacrifie quelque chose , ce n'est pas sa vie , mais son mode de vie et c'est son affaire . En effet , s'il choisit de vivre - comme certains religieux-dans l'abstinence ou se mortifier , ça le regarde mais ne justifie en rien de lui faire don d'un jugement de valeur favorable par rapport à l'instit .
Nicolas Sarkosy parle aussi "du charisme d'un engagement porté par l'espérance " Cette belle formule est à rapprocher de celle de Mr. Xavier Darkos , lequel avait déclaré :'Un bon enseignant est celui qui n'enseigne pas par ce qu'il dit mais par ce qu'il est " On voit que le Président et son ministre sont bien sur la même longueur d'onde , très à l'aise dans le domaine du subjectif et du religieux . Pour des élus de ce niveau , on était en droit d'attendre plus d'objectivité , d'impartialité , de respect du Corps Enseignant , et moins de flatterie à destination des autorités religieuses .Quant à l'instit , pourquoi ne pas parler aussi , comme pour le curé , en écartant charisme -terme à connotation religieuse - d'un engagement porté par l'espérance , pas celle de l'au - delà , mais celle d'une société démocratique , laique et sociale .Ceci ne vaut-il pas cela ?
Dans ce discours du Latran, ,Nicolas Sarkosy nous dit aussi que le fait spirituel , c'est la tendance naturelle de tous les hommes à rechercher une transcendance et que le Fait religieux , c'est la réponse des religieux à cette aspiration fondamentale . Or , tous les hommes , incroyants et croyants étant par nature à la recherche de transcendance :
Les premiers ne l'ont jamais trouvée , c'est la vaine quête du Fait spirituel
Les seconds la trouveraient dans le Fait religieux et l'on comprend mieux alors l'impatience de notre Président et de son ministre Xavier Darkos pour inscrire le Fait religieux dans les programmes de l'enseignement public . Puisque les religions ont trouvé la réponse à cette aspiration fondamentale , il faut donc vite en faéire profiter tout le monde....Malheureusement , comme les religieux sont des hommes et les religions des constructions humaines , on en reviendra vite , de toute façon au Fait Spirituel
Jandel

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