jeudi 29 septembre 2011

L' AUSTERITE

1° Partie : Le grand dessein de l ' Amérique

Première puissance industrielle et commerciale, première puissance militaire, première puissance financière, les U.S.A. dominent notre monde capitaliste. Mais cette domination est contestée, d'une part par l' Union Européenne et d'autre part, par les pays émergents
Pour se préparer à l'inévitable confrontation avec ces derniers, la stratégie des U.S.A. serait, d'après moi, de consolider et d'étendre leur suprématie par l'arrimage de l'Europe au continent nord-américain en commençant par l'Union Européenne. En effet, le ralliement de l'armée française au commandement des forces de l'O.T.A.N. voulu par le Président Sarkozy, en a marqué une étape importante , voire indispensable.
D'autre part, la mise en place du Grand Marché Transatlantique dont on parle encore si peu mais que les capitalistes occidentaux appellent de leurs voeux, pourrait en être l'étape suivante.

2° Partie : La stratégie

Cette stratégie se heurte, bien sûr, à une certaine conception nationaliste d'une partie de la société européenne, mais, son principal obstacle, c'est l' euro. Quoique surévalué par rapport au dollar dans les échanges commerciaux mondialisés, il n'en n'est pas moins chahuté comme un concurrent sérieux par les grandes banques étatsuniennes. Pourquoi ?
_Parcequ'il est effectivement, avec l'abaissement des frontières l'élément- clé symbolisant l'union de 17 Etats européens plus que l'Assemblée de Strasbourg ne symbolise l'union des peuples.
Au plan industriel, la plupart des pays de l'Union ont des modes de production semblables à ceux des Américains, idem pour les réseaux commerçiaux et bancaires.Tout est compatible. Tout sauf la monnaie, et ils ne concevront pas le Marché Transatlantique sans une
monnaie commune, et pas de monnaie commune sans le dollar. C'est à dire : adieu l' euro !
Et quel devenir pour la livre de Sa Gracieuse Majesté ?...

3° Partie : Les subprimes

Avant Septembre 2008, les gouvernements de la planète ne se préoccupaient guère de leurs déficits budgétaires sauf peut-être en paroles.....mais, en Septembre 2008 : faillite de la banque Lehmann Brothers.....Les banques américaines, encouragées par leur gouvernement avaient accordé des prêts immobiliers à taux réduits à quantité de ménages à faible revenu.
Les banques,voyant là l'occasion de toucher le pactole se ruèrent sur ces contrats de prêt, en firent marché par titrisation puis, la Banque Fédérale releva de 1 à 5 %, son taux de base, entrainant la hausse immodérée de tous les remboursements de prêt à taux variable.Les ménages ne pouvant plus rembourser furent plongés dans le plus grand désarroi : les maisons furent saisies ou revendues à perte. Quant aux banques concernées, dans l'impossibilité de recouvrer leurs créances, certaines furent acculées à la faillite ou sauvées grâce au soutien du gouvernement américain.
C'est en Octobre 2008 que les grands médias nous apprennent que plusieurs banques françaises pourraient être impliquées de manière conséquente dans cette gigantesque affaire des "subprimes": les épargnants tremblent, chacun se demandant si sa propre banque est impliquée, certains sont même tentés de retirer leurs économies. Pour éviter la panique, le Président de la République rassure : un prêt de 27 milliards d'euros sauvera les banques françaises de la faillite, et l'épargne personnelle des Français sera garantie par l'Etat. La France s'attend à des jours difficiles.

4° Partie : Le Déficit

Dès lors, gouvernements et grands médias mettent sur le tapis les fameux 3 % de déficit budgétaire maximum. Pour conjurer la crise, la rigueur devient de plus en plus inévitable, les Français doivent le comprendre " le pays ne peut pas continuer à vivre au-dessus de ses moyens." Mais ce déficit budgétaire maximum européen ?
-Voyons : un déficit, c'est un déséquilibre comptable entre les dépenses et les recettes. La France, comme la quasi totalité des pays dépense plus qu'elle ne reçoit et, pour chaque pays, le déficit que l'on peut, sur le papier cumuler au cours des exercices budgétaires successifs peut laisser suspecter_surtout s'il est chronique_un manque de crédibilité de la monnaie ou une certaine faiblesse en matière économique. Il est de bon aloi pour les gouvernements de le réduire le plus possible afin d'inspirer la confiance et s'assurer d'une bonne place dans la compétition internationale et in fine de garantir le profit des actionnaires et le pouvoir d'achat des travailleurs et des retraités ? Comme dans ces temps de turbulence financière la plupart des pays y ont recours, le déficit budgétaire est comme un compagnon de route quelquefois bien utile pour sortir d'une ornière d'autant plus qu'un déficit cumulé ou pas, ça ne se rembourse pas.
Faire référence au déficit budgétaire, ça permettait aux différents gouvernements d'ici et d' ailleurs de justifier plus de rigueur dans les dépenses sociales. Le peuple consentait chaque fois
contre promesse d'être moins pénalisé dans le budget suivant.

5° Partie : La Dette

Depuis quelques mois , la question du déficit n"est plus le problème récurrent. Maintenant, le nouveau cheval de bataille enfourché par les grands médias, relais du capitalisme, c'est le remboursement de la dette. Pas n'importe laquelle, celle des Etats, la dette souveraine, celle dont on ne parlait pratiquement jamais, une dette colossale, une dette bien fourrée, grosse et grasse que les banques et l' U.E ont bien l'intention de faire rembourser par les ménages - qui -vivent-au-dessus-de-leurs-moyens, d'autant plus intéressante qu' elle ne finira jamais d' être remboursée... un puits inépuisable d' austérité, car le remboursement risque d'être long, très long et même très dur pour le monde du travail ... à savoir : baisse des prestations sociales, déremboursements de sécurité sociale, hausse des taxes et des impôts, et même, baisse des salaires et des retraites.
D' autre part, la dette de la France est de 1646 milliards d' euros et celle des Etats Unis, de l'ordre de 14000 milliards de dollars. Et les autres ? A qui tous ces pays doivent-ils tout cet argent ? A qui les U.S.A. doivent-ils ces quatorze mille milliards de dollars ?
_Aux banques . Lesquelles ?
Et ces banques, où avaient-elles trouvé ces tas de milliards qui allaient endetter les gouvernements successifs en francs, en livres, etc...ou en dollars et maintenant aussi en euros ?
_dans la plus-value générée par tous les travailleurs du monde.

6° Partie : La dette de la Grèce

Depuis quelques semaines, c'est la Grèce qui est sur la sellette... Elle a une dette extérieure de 500 milliards d'euros, en cours d'augmentation. Parmi ses créanciers, plusieurs banques françaises. D'après d'éminents économistes, la Grèce serait pratiquement en situation de cessation de paiement ce qui entrainerait la faillite possible des banques créditrices allemandes et françaises, et aussi la déroute financière de pays tels l'Irlande, le Portugal, l'Espagne, etc.... Donc, une fois de plus, c'est un vent de panique qui souffle sur l'Europe.

Et pendant ce temps -là, les agences de notation continuent leur distribution de mauvaises notes aux banques et aux Etats ( excusez du peu !) comme des professeurs le feraient pour leurs mauvais élèves, contribuant ainsi à jeter de l'huile sur le feu. Les rumeurs de faillites de banques et de faillites d'Etats se succèdent si bien qu'il pourrait s'agir quelque part, d'une volonté délibérée de saccager l' euro.
Et pendant ce temps-là, les chefs d'Etat et les grands argentiers organisent des réunions dites
d'urgence avec au programme :
Faut-il sauver la Grèce ?
Qui veut sauver la Grèce ?
Faut-il sortir la Grèce de la zone euro ou carrément l'exclure de l'Union Européenne ?

Les réponses :
C' est par solidarité et par les contributions financières effectives des Etats que la Grèce avait pu rejoindre l' Union Européenne.
Aujourd'hui, abandonner la Grèce, c'est l'U.E. qui brise les liens de solidarité qui avaient présidé à la naissance de l'Europe des 6, des 12, des 15.
Exclure la Grèce de l' U.E.: nous n' en sortirions pas grandis ni même revitalisés : une preuve de fragilité, un échec pour tous à court terme.
Sortir la Grèce de la zone euro, c'est également un billet de sortie pour le Portugal, l' Espagne ou l' Italie ... et dans ce cas, c'est encore le fiasco de l'euro.
Ce n'est pas non plus le retour aux monnaies nationales qui consoliderait l' U.E. En effet, ce serait revenir à la situation de l' ex marché commun, un grand pas en arrière.
Par tête d'habitant, la dette de la France est de 25000 €, celle des U.S.A. de 40000 € et celle de la Grèce 40000 € aussi. Toutefois, ne comparons pas, car le P.I.B. de la Grèce n'est pas celui des U.S.A. malheureusement pour elle.

Ce qui pourrait sauver la Grèce :
- Abonder les fonds monétaires type B. C. E. et Fonds de Stabilité Financière pour augmenter leur capacité à accorder à la Grèce des prêts à taux zéro et sur le long terme.

Ce qui pourrait sauver la zone euro :
- Mettre la finance sous le contrôle du pouvoir politique
- Requalifier partout banques de dépôt et banques d' investissement
- Créer une Grande Banque Mutualiste Européenne d'Investissement pour la réalisation de projets d'intérêt social.


P.S. : ... Si la Grèce n'est pas secourue comme il se doit, nous n'aurons d'autre solution que le Grand Marché Transatlantique et l'arrimage au continent nord -américain.

lundi 20 juin 2011

Casse- toi pauv' con......

Invité par Capitale sur M 6, Eric Besson a quitté inopinément le plateau en lâchant "Je me casse"


Il n'était pourtant pas concerné, que je sache, par l'injonction de Nicolas Sarkozy au Salon de l''Agriculture ?

dimanche 22 mai 2011

Lapsus....

D.S.K. est Président.....inspiré par les cas Kouchner et Besson, fasciné par le charme bling - bling de Rachida Dati, D.S.K. la débauche la met au ministère des Finances . Pourquoi?
__Parceque ce sont deux obsédés de " l'inflation "